indien

Un bûcheron préparant le bois pour l’hiver,

maniait la hache et la scie avec grande ardeur.

S’étant levé tôt, et sachant bien y faire,

l’homme avait si bien œuvré qu’en quelques heures,

il avait accumulé déjà de nombreux stères.

Le vaillant bûcheron était tout en sueur

mais de son rude effort était vraiment très fier,

imaginant déjà de son feu la chaleur.

Passèrent près de lui, un papoose et son père.

Les indiens, se dit-il, sont proches par le cœur

de la nature et en connaissent les mystères.

Peut-être pourraient-ils me dire, bien avant l’heure,

si le froid sera mordant au prochain hiver.

Le chef peau rouge déclara: » le froid fera peur,

tant la neige et la glace couvriront l’univers. »

Alors le bûcheron se remit au labeur,

fendant beaucoup de bûches, coupant le bois vert

Afin de garder pour sa cheminée le meilleur.

De sa hache il n’économisa pas le fer,

Tant et si bien qu’il ne vit passer les heures.

Le soleil disparaissait au bout de la terre.

Le ciel avait alors bien changé de couleur

quand à ce moment là les indiens repassèrent.

Ils marchaient très calmement, presque avec lenteur.

« Grand chef, es-tu sur de la rigueur de l’hiver. »

demanda l’homme en regardant à sa hauteur.

« Oh oui, l’hiver sera froid, les signes sont clairs. »

« Bien sur homme des bois, excuse ma candeur;

Mais cela me semble si extraordinaire

que vous sachiez si bien, et toujours sans erreur,

prévoir la pluie, la neige, ou le premier éclair,

le vent la grêle ou encore le tonnerre. »

« Les indiens sont restés attachés à la terre.

Pour trouver la voie de la sagesse, du bonheur,

nous savons appliquer les paroles de nos pères.

C’est ce qui fait de notre peuple la grandeur. »

« Ainsi donc, grand Chef, tes aïeux te parlèrent

d’un dicton qui prévoit de l’hiver sa rigueur?

Si tu me confiais l’adage, je saurais me taire,

car savoir le signe serait un grand honneur.

De la nature quel secret ont-ils découvert ? »

« Hugh! Je vais te le dire, je m’en souviens par cœur:

Bien long, rude et froid sera le prochain hiver,

si tu vois l’homme blanc, couper du bois sur ses terres. »

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